“Qu'une chose soit difficile doit nous être une raison de plus pour l'entreprendre.”
[Rainer Maria Rilke]
Au mois de Décembre 2015 nous célébrerons officiellement la première année d’existence du Mas de Boudan. Ce qui apparait aujourd’hui comme le début d’une très belle aventure, est également le fruit d’une envie et d’un défi personnel et professionnel.
C’est en 2009 qu’un ami à moi - qui habite non loin du Mas de Boudan – a soufflé sur les braises de cette idée qui a traversé l’esprit de tout cuisinier : devenir Chef de son propre restaurant. Il m’a justement parlé d’un Mas abandonné que j’ai eu la curiosité d’aller visiter. C’est ma première rencontre avec le Mas de Boudan et malgré son état, j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce lieu. Après m’être renseigné et au vue de l’ampleur du projet, j’ai eu peur d’entreprendre plus que je ne pouvais, et j’ai décidé que le moment n’était pas encore venu.
Il a fallu attendre 3 années pour que l’envie prenne le pas sur le doute. Je me suis relancé dans la conquête d’un lieu avec l’aide – ô combien précieuse – de mon expert-comptable Éric Martin que je remercie pour son implication dans ce projet. J’ai cherché ailleurs, mais le Mas de Boudan apparaissait finalement comme l’endroit idéal. Après deux années de négociations pour l’acquisition, de plans, de travaux et avec le professionnalisme admirable de l’architecte Sonia Larzillière Planchon, le rêve est enfin devenu réalité. C’est d’ailleurs l’occasion pour moi, de saluer et remercier deux amis à moi sans qui le projet du Mas de Boudan n’aurait pu aboutir : Patrick Chabrier et Alain Blanc.
En Décembre 2014 le Bistr’AU ouvrait ses portes, suivi de l’hôtel et du restaurant Gastronomique en Mars 2015. Cette aventure m’a permis (et me permet encore) de découvrir les plaisirs de l’administratif, les doutes qui vous accompagnent le soir mais au-delà de tout ça, j’ai la chance d’avoir la liberté de défendre ma cuisine. Un an après j’ai le souhait de continuer à faire plaisir à mes hôtes, de chercher l’excellence dans les produits et dans leur mise en valeur, de proposer une cuisine chaleureuse et précise … et pourquoi pas, d’être cité dans le Guide Michelin 😉
Jérôme Nutile
